(extrait du livre des Grands Arbres, trouvé dans un état parfait dans le temple enfoui de Zedalin, sur Magel. Ce tome a vraisemblablement appartenu à une civilisation disparue)
Chapitre 1
La Grande Essence de l’Univers, dans son infinie perfection, trouva un jour son immense domaine bien vide, et décida alors de créer les plantes, cristallisation de sa compassion éternelle.
A l’aide de sable et du sang de l’homme, elle créa la première fleur. Au début, celle-ci était uniformément jaune. Mais vint un jour la femme, qui ne put s’êmpêcher de la cueillir. Les pleurs de la merveilleuse plante donnèrent d’autres fleurs, qui apparurent rouges sang. Au fil des siècles, les multiples engeances devinrent de toutes les couleurs présentes dans l’univers.
Après des éternités, la Grande Essence voulut alors parfaire son oeuvre, et créa, à l’aide d’eau et de larmes de femmes, les arbres. Eux étaient à l’origine bien petits. (la partie est effacée par l’usure du temps, et le reste du chapitre semble brûlé par le soleil)
(fin de l’extrait)
extrait du livre des Grands Arbres, trouvé dans un état parfait dans le temple enfoui de Zedalin, sur Magel. Ce tome a vraisemblablement appartenu à une civilisation disparue)
suite… des chroniques arboriques
Les arbres des origines étaient petits. Ils n’avaient de connaissance que celle de la terre. Aussi s’enracinaient-ils profondément, allant puiser l’énergie dans la matrice terrestre. Les temps s’écoulèrent aucours desquels les arbres correspondirent entre-eux par l’intermédiare de leurs racines. La fusion était totale, l’osmose parfaite mais le vent soufflant dans leurs branches aviva la curiosité du peuple des arbres. Ils tournèrent leur attention vers le ciel, vers le soleil. Ils ne les voyaient pas mais ils ressentaient les bienfaits de cet univers inconnu, attirant mais aussi inquiétant.
L’envie d’explorer cet autre monde se communiqua de racine à racine, d’arbre à arbre. Un flux incontrolable de volonté de savoir (sève dans le langage des arbres) s’éleva en chaque individu de la colonie arborique.
Ils s’étirèrent vers le firmaments, certains le firent prudemment et ne s’érigèrent que mosdestement hors de la protection matricale. D’autres, plus téméraires, jaillirent littéralement et se projetèrent vers le firmament.
C’est de là que naquirent les essences distinctes des arbres.
C’est de là qu’advint la différence.
C’est de la que la communion entre essence perdit de sa puissance.
(Extrait du livre des Grands Arbres, trouvé dans un état parfait dans le temple enfoui de Zedalin, sur Magel. Ce tome a vraisemblablement appartenu à une civilisation disparue – l’extrait suivant a été trouvé sur un vélin arraché du livre d’origine. Des traces de sang apparaissent sur ses bords.
[b][size=25]Chapitre 27[/size]
Vinrent le jour de gloire où les arbres eurent tout vu, tout su, tout senti. Ils en retirèrent une grande fierté, mais qui fut vite remplacée par une tristesse immense : la nouveauté et la découverte ne ferait jamais plus partie de leurs jours.
Mais la Grande Essence de l’Univers, dans son intégrale mansuétude, décida alors qu’il était temps pour le monde de commencer son quatrième âge.
A l’aide d’un gland du plus sage des chênes, et d’une pluie semblable à une cascade de diamants flamboyants, il créa un oeuf minuscule. Les sages d’antan dirent que celui-ci ressemblait à une opale reflétant les milliards d’étoiles de l’univers.
A l’ombre des arbres intrigués, l’oeuf grandit, grossit, et se mit à bouger. Puis il éclata, libérant le fabuleux peuple des fées.
Les fées du quatrième âge étaient vingt-quatre. Douze fées mâles, et douze fées femelles. Dotées d’une grande intelligence, elle se lièrent dès leur naissance aux arbres, qui les accueillirent avec joie.
Au fil des temps, les fées devinrent nombreuses et variées, car à chaque génération, leur apparence changeait de plus en plus. Elles restaient toujours près des arbres, qui leur communicaient leur sagesse.
Aujourd’hui, la sagesse des fées est (…)
(La page a été arrachée et du sang est tombé sur le bas de la page.)
carnet de route de Bushadam
« … Ce pays est remarquable à différents titres. Le climat d’abord qui semble se conformer à la volonté des espèces autochtones ou est-ce le contraire…? Toujours est-il que préalablement à tout changement climatique, nous assistons à un réel ballet de la nature environante. A chaque type de condition climatique correspond une chorégraphie préalable différente !
Ainsi par exemple, lorsque la pluie va arriver (ou lorsque la pluie est désirée) toutes les essences effectuent une circonvolution d’est en ouest autour de leur point d’ancrage. Les branches se rejoignent, à l’image des mains en position de prière, et les feuillages vibrent comme des ailes d’abeilles (même lorsqu’il n’y a aucun souffle de vent) et émettent un vrombissement couvrant toute la gamme harmonique !
Celà rélève d’une formidable osmose entre les éléments celestes et terrestres.
Cette harmonie s’observe en toute chose. Les rares êtres que nous avons pu observer n’étaient pas à proprement parler réels. En fait il s’agirait plutôt de leur enveloppe éthérique qu’ils enverraient auprès de nous en reconnaissance. L’aura de ces êtres peut quant à elle couvrir toute la gamme chromatique visible à l’oeil nu. Ils adoptent à volonté la couleur qu’ils souhaitent émettre. Les nuances colorées sont très subtiles est doivent couvrir plusieurs milliers de combinaisons. On imagine très bien la richesse de leur communication en regard des quelques centaines de mots
qu’un individu moyen maîtrise…. »
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